Le sodium liquide

Que ce soit l’IRSN dans son rapport « Panorama des filières de réacteur de 4ème génération » (mars 2012) ou l’ASN lors des auditions de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Techniques et Scientifiques (mars 2013), les autorités de sûreté pointent des questions de sécurité non résolues liées à la très grande réactivité du sodium :

  • Le sodium réagit avec l’air
    Le sodium s’enflamme au contact de l’air. Lors d’une fuite sous forme pulvérisée, sa combustion augmente la pression et la température et produit aérosols très toxiques. Un feu de sodium dans un local peut être aggravé par l’échauffement du béton qui produit le dégagement d’eau du béton, une combustion voire une explosion d’hydrogène ainsi que la dégradation du béton.
  • Le sodium réagit avec l’eau
    Le sodium explose au contact de l’eau en produisant de la soude et de l’hydrogène. L’explosion peut s’accompagner d’une vaporisation brutale de l’eau ou du sodium.
  • Le sodium réagit avec les combustibles de type MOX
    Il se crée, avec le MOX, un composé au coefficient de dilatation élevé, qui interagit avec la gaine du combustible et peut aller jusqu’à la déchirer sur une hauteur importante.
  • Le sodium gèle en dessous de 97°C
    Le gel se produit après un long arrêt du réacteur (remplacement de composants, inspection, modifications,  etc) et les structures se fissurent lors du dégel. La viscosité du sodium augmente avec le taux d’impuretés provoquant des bouchages.
  • Le sodium fragilise les aciers
    Les aciers se fragilisent au contact de sodium liquide et/ou de ses impuretés (oxygène, hydrogène).
  • Le sodium est  opaque
    L’opacité du sodium rend l’inspection en service de structures importantes pour la sûreté impossible.